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raux du grand empereur ; faudra-t-il tirer au sort ? Mais nous avons assez à faire pour nous entendre, si possible, sur l’impôt ; la verve de M. de Resnes nous a fait quitter un instant notre sujet, revenons-y.





Les titres au porteur sont un obstacle à l’impôt sur le revenu. J’ai indiqué les moyens d’empêcher la dissimulation de ces valeurs ; ils ne sont pas plus rigoureux que ceux existant actuellement, assurément moins tracassiers et moins impopulaires que notre déplorable loi sur les bouilleurs de crû. M. de Resnes se livre alors à une nouvelle charge à fond sur mon prétendu délire jacobin. Suivant lui, empêcher les gens de frauder le fisc à leur aise, c’est inadmissible.

Il est évident qu’après toutes ces belles mesures, si le revenu y coupe, comme on dit vulgairement, c’est qu’il aura de la chance. Mais, je ne puis m’empêcher de signaler chez quelqu’un capable de préconiser de telles mesures, les premiers symptômes de cette terrible maladie que j’appellerai le délire jacobin.

Un homme qui en est atteint ne voit plus qu’un côté des choses. Tout entier à sa manie, il ne tient compte que d’elle. En dehors d’elle, il n’y a plus rien. La liberté des autres, leur intérêt, leur volonté, tout doit céder devant sa tyrannie.

M. Dufay veut l’impôt sur le Revenu. Personne n’en veut. « Ah ! vous n’en voulez pas ! Eh bien vous allez voir.