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15 novembre 1921 et que l’imprécision qui s’y trouvait n’eût pas été désavouée par le vieux conseiller de l’Empire du Milieu.

« Les questions posées dans le memorandum, dit le chef de la délégation chinoise à Washington au représentant d’une agence d’informations, sont plutôt que des demandes de mesures immédiates, des principes suivant lesquels les Chinois désirent traiter les affaires de leur pays et être traités par l’étranger. Une fois ces principes reconnus officiellement, leurs conséquences se pourront développer graduellement au fur et à mesure que les circonstances le permettront. La Chine n’est donc nullement pressée de mettre en pratique les stipulations contenues dans le document ; en gagnant la Conférence à sa cause, elle espère pouvoir régler ses affaires intérieures, aidée dans cette tâche par le prestige qu’elle a acquis au sein de la Société des Nations. »

La diplomatie chinoise apparaît toute dans ces propos, avec sa prudence et son souci de la « face ». Sauver la face, chose essentielle pour tout Chinois, en admettant soi-même l’im-