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Les assaillants arrachent les pavés et les lancent sur la police qui alors ouvre le feu. »

Il y a, cette fois, trois morts et dix-huit blessés.

Le 2 juin et les jours suivants, grève et manifestations continuent sur la concession internationale.

Entre temps, le doyen du Corps diplomatique répond au ministre des Affaires étrangères en justifiant l’attitude de la police. Celui-ci réplique en chargeant au contraire la police de la responsabilité entière des troubles.

Le doyen envoie une seconde note dans laquelle il déclare que le gouvernement chinois est incomplètement informé et annonce qu’une délégation diplomatique partira bientôt de Pékin pour Changhaï où elle se livrera à une enquête minutieuse, sur tout ce qui s’est passé.

Cependant le mouvement anti-étranger, en l’espèce anti-japonais et anti-anglais, se propageait sur le territoire chinois[1]. Non seulement

  1. Les manifestants criaient, et leurs bannières portaient l’inscription : Ta tao Ing kouo kiang tao, ce qui veut dire : frappez et renversez ces brigands d’Anglais. Malgré tout, l’antipathie manifestée à l’égard de certaines nationalités