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qu’on devait la chercher chez les rois voisins, et qu’afin de l’obtenir plus sûrement, il fallait en faire la demande avec tout l’appareil de la guerre.

Le roi permit à Vahaca de se conduire dans cette affaire comme il le jugerait à propos. Muni du consentement du prince, le ministre rassembla toutes les forces du royaume, et menant avec lui la fille du roi, il alla investir avec son armée la ville de Pattaly-Poura. La place se trouva bientôt réduite aux dernières extrémités, et le prince qui y régnait envoya des ambassadeurs à son ennemi pour lui demander à quelles conditions il voulait faire la paix, et lever le siège de la ville. Le ministre du roi Nihla-Kétou répondit qu’il n’exigeait de lui d’autre condition que de consentir à donner sa fille en mariage au fils de son maître, après quoi il se retirerait paisiblement avec son armée.

Le roi assiégé, ravi de pouvoir obtenir la paix à des conditions si faciles à remplir, consentit volontiers à ce qu’on exigeait de lui. On régla donc les conditions du mariage, et on fixa le cinquième jour pour la solennité des noces.

Pendant que ces événemens se passaient, il arriva qu’un géant Brahme, qui avait fixé sa demeure au milieu d’un arbre touffu d’un volume prodigieux, qui se trouvait près de l’en-