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de la même opinion que leur maître, et convinrent tous que l’époque de l’accomplissement de la prophétie de l’astrologue était enfin arrivée.

Malheureusement, lorsque cet accident survint. Bouffon n’était pas dans le village pour en expliquer la cause, et tous ceux qui approchaient le gourou étant gens aussi bornés que les cinq disciples, personne ne fut capable d’assigner à la froideur qui l’avait saisi d’autre cause que la nécessité de l’accomplissement de la prédiction du pourohita.

Paramarta se disposa donc à mourir, et comme tous ceux qui l’entouraient étaient fermement persuadés que l’époque de sa mort était réellement venue, et que tout ce qu’on pourrait faire ne saurait prolonger sa vie, personne, cette fois, ne s’empressa de le soulager ou même de le consoler. Aussi son imagination étant très-vivement frappée de l’idée de sa dissolution prochaine, son état alla s’empirant de jour en jour ; il ne prenait aucune nourriture, était dans une agitation continuelle, et ne pouvait dormir un instant ; enfin il tomba bientôt dans un délire continuel, durant lequel il ne cessait de répéter la sentence : La froideur du derrière est un signe de mort !

Parvenu au dernier degré de faiblesse, il