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fice du pilon, et nous la pratiquons de temps en temps. Après avoir prononcé ces mots, elle dit d’un ton de mauvaise humeur au pandaram de la suivre dans l’intérieur de la maison ; car, ajouta-t-elle en changeant de ton, et parlant tout bas, de manière pourtant que le pandaram pût entendre distinctement ce qu’elle disait : Le sacrifice du pilon n’est pas encore fini, et afin que tu ne l’oublies pas, je veux l’accomplir sur tes épaules, pour t’ôter à toi et aux gens de ton espèce l’envie de venir rôder par-ici.

Lorsque le pandaram entendit ces dernières paroles, saisi de frayeur, et ne doutant pas que cette femme n’eût en effet formé le dessein d’accomplir sur sa tête ou sur ses épaules le sacrifice du pilon, il se leva bien vite ; mais au lieu de la suivre dans l’intérieur de la maison comme elle l’y invitait, il prit le chemin de la porte, et se sauva de toutes ses forces.

Peu de temps après son départ, le chitty revint chez lui, et demanda à sa femme ce qu’était devenu le pandaram qu’il avait envoyé à la maison.

Sa femme, dissimulant ce qui s’était passé, lui répondit : Pour cette fois-ci, il faut avouer que vous avez envoyé une jolie espèce de pandaram ! je crois que celui-là était fou. Dès qu’il