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DE JUMENT

acheva de le tranquilliser, et lui dit, avec un air d’indifférence : J’ai perdu, il est vrai, cinq pagodes ; mais d’après ce que vous venez de raconter du naturel de ce poulain, je ne regrette pas mon argent ; car si, en sortant de la coquille, il a fait paraître déjà tant de vivacité et d’emportement, que sera-ce quand il sera devenu grand et qu’il aura poussé ses dents ? Personne alors ne pourra l’approcher : quant à moi, je ne veux pas d’un pareil cheval, quand même on me le donnerait pour rien. Si je l’avais, je n’oserais jamais le monter, ou si j’avais l’imprudence de le faire, il me renverserait quelque part et me tuerait. N’ayez donc plus d’inquiétude à ce sujet ; allez vite panser vos blessures, et prendre ensuite le repos et la nourriture qui vous sont nécessaires après tant de fatigues et de souffrances.

FIN DE L’AVENTURE SECONDE