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tout l’Amourtam fut fini, et il n’en resta pas une goutte pour les géans.

Rahou et Kétou, qui y avaient eu part parce qu’ils s’étaient mêlés, sans qu’on s’en aperçut, parmi les dieux, avertirent les géans leurs confrères, de ce qui s’était passé ; ceux-ci, outrés d’avoir été si indignement trompés par cette femme, et ne pouvant se venger sur elle de l’injure qui leur avait été faite, parce qu’elle s’était cachée, cherchèrent à s’en venger sur les dieux, et leur livrèrent bataille. Mais ils s’aperçurent bientôt que leurs coups ne faisaient aucun mal à leurs ennemis, parce que l’Amourtam que ces derniers avaient bu, les avaient rendus invulnérables et immortels. Comme les géans ne jouissaient pas des mêmes avantages, ils furent obligés, pour mettre leur vie en sûreté, de chercher leur salut dans une prompte fuite, et de se cacher. Depuis ce jour, les géans n’ont plus osé se mesurer avec les dieux.