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HÔTEL DE CLUNY.

rapprochée de nous, et dont les productions, d’ailleurs plus nombreuses, contrastent moins que celles d’époques antérieures avec le goût moderne, la renaissance défraie à elle seule presque toutes les jolies collections de monuments français que renferme la capitale[1].

Le premier Coffre à couvercle convexe est le vrai type des bahus, tels que les miniatures de la fin du 15e siècle nous les retracent. Sa destination religieuse est indiquée par cette légende incrustée en grandes lettres, Mitte arcana Dei. Il était dans la chapelle du château de Loches.

Le groupe en marbre, la Présentation au temple, est d’un travail gothique qui n’exclut pas une certaine élégance jointe à beaucoup de naïveté dans les formes, et surtout une recherche non tourmentée dans la disposition des draperies.

Des trois espèces de Cippes carrés, piédestaux composés de fragments divers, le premier est remarquable par une suite, en bas-reliefs coloriés, de divers épisodes du siège de Troie. Cette Iliade sculptée était placée comme décoration dans le château d’Anet. Le second offre la réunion de plusieurs bas-reliefs en

  1. Nous en excepterons celle de M. le baron d’Ivry, qui contient beaucoup d’objets gothiques, et celle réunie avec tant de goût par M. Sauvageot, qui n’exclut rien de ce qui est beau. D’autres amateurs très-distingués, MM. Demonville, Brunet Denon, etc., se sont particulièrement attachés aux belles époques de François Ier et de Henri II. M. Demonville possède dans ce genre des articles capitaux, classés et encadrés avec un goût parfait.