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SALON.
scènes du paradis terrestre, pour arriver plus tôt à la description d’un meuble qui forme à lui seul un cabinet entier de curiosité, et un contraste continuel, puisque contraste il y a.

Il n’est pas besoin d’ajouter qu’il s’agit de ce meuble florentin couvert de mosaïques en pierres dures, oiseaux, paysages, etc., et de matières précieuses, telles que lapis, cornalines, feld-spath de Labrador, etc., le tout rehaussé d’argent à profusion, et de marqueterie de Burgau, où l’or n’a pas été épargné, même pour la table qui lui sert de support. La recherche de l’effet a été portée si loin, qu’afin d’obtenir plus de transparence pour l’écaille, on l’a plaquée sur feuilles d’argent. Le premier aspect de ce meuble est ensemble, sauf peut-être l’effet du bas-relief et des figurines en rouge antique, qui tranchent un peu vivement sur le reste. Mais qu’on vous ouvre le sanctuaire et votre œil sera confondu, ébloui : l’écaille, l’ivoire, l’or, l’argent, la miniature, l’émail, s’y disputent la suprématie et se heurtent de manière à empêcher quelques instants l’examen des détails. Ce n’est certainement pas

    fut chargé, après la mort de ce maître, de la direction de la fabrique de Limoges. Ses travaux ont un caractère particulier et une couleur à eux. La surcharge d’arabesques, sans confusion, principalement sur les pieds douche des hanaps, et la forme de ces ornements, suffiraient d’ailleurs pour proclamer le règne d’Henri II. Une suite de grandes plaques d’émail, exécutées en 1550, par cet artiste, pour le château de Madrid existent encore en la possession du professeur de physique Robertson.

    Un autre Jacques Courtois, peintre de batailles, assez célèbre sous Louis XIV, était, nous le pensons, fils de celui-ci.