Page:Du Sommerard - Notices sur l’hôtel de Cluny et le palais des Thermes.djvu/75

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
76
HÔTEL DE CLUNY.

quent le moyen d’en expier le péché de manière à pouvoir recommencer immédiatement, et ainsi de suite.

La Quenouille en buis avec ses fuseaux, trophée d’armes du beau sexe, dont les sujets, sculptés avec tant de délicatesse et de goût sur la hampe, tendent à honorer les hautes entreprises. On y voit distinctement, à la loupe surtout, l’action des ciseaux de Dalila sur Samson ; du clou de Jahel sur Sisara ; du sabre d’Holopherne sur lui-même, par la main de Judith ; même de la cruche officieuse de Rébecca. Sainte Geneviève, en action de démontrer la manière de s’en servir, complète l’effet de ce sceptre féminin, brisé dans les mains de nos mères.

Le petit Reliquaire cintré, en cristal de roche mêlé de chlorite, amalgame qui a permis d’exécuter sur cette gangue un paysage éclatant de lumière et de la touche la plus ferme, enrichi de fabrique, calvaire, torrent, cascade, figure et animal, le tout peint dans la pâte… avec la pointe du diamant.

Le Vase en bronze florentin et celui en terre émaillée, portés sur deux beaux socles en ivoire.

Le Médaillon, portrait de François Ier, émail sur or, avec couronnes d’or émaillé sur la plaque, incrusté de perles, rubis, etc., entouré de boules et pendeloques en lapis et cristal. Au revers, le monogramme en or représentant un L-S enlacés forme sans doute les initiales du nom de la personne gratifiée de ce don royal[1].

  1. Telle était la destination des diptyques romains où chaque consul faisait sculpter son image, et, de plus, ses hauts faits. On a renoncé, chez nous, à cet accessoire, qui eût sans doute exigé souvent trop de frais d’imagination. On y supplée en