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DE L’HÔTEL DE CLUNY.

a procuré une division particulière fort intéressante, celle des objets consacrés au culte de nos pères.

Pour que les ornements accessoires, le mobilier, en un mot, de cette chapelle de vingt-cinq pieds d’élévation sur une surface carrée à peu près égale, ne restassent pas trop au-dessous de la richesse et de l’élégance des sculptures, peintures et dorures, il a fallu de grandes recherches et des sacrifices proportionnés qui n’ont pas été sans résultat.

C’est ce dont on pourra se convaincre à l’inspection de cette localité par laquelle nous commencerons l’analyse succincte de la collection : A Jove principium.

En dressant cet état de lieux sommaire dans l’intérêt des visiteurs et plus encore dans celui du propriétaire, qui nous saura gré sans doute de lui épargner des milliers de questions, nous ne nous arrêterons qu’aux objets uniques, ou à ceux principaux dont les analogues sont rares, remarquables d’ailleurs sous le rapport de l’art, ou par les souvenirs historiques qui s’y rattachent.

À défaut de dates, d’inscriptions, ou d’autres preuves, tirées des armoiries, légendes, devises, etc., nous nous appuierons quelquefois sur les traditions transmises par les précédents possesseurs, lorsqu’elles auront résisté à l’épreuve raisonnée à laquelle nous avons cru devoir les soumettre, dans notre juste défiance, surtout pour les objets provenant du commerce, du génie trop inventif des spéculateurs.