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SUR L’HÔTEL DE CLUNY.

qu’une partie de ceux exécutés à l’époque même de la construction, ainsi qu’on a pu s’en convaincre par les traces, malheureusement effacées presque entièrement, d’autres peintures en arabesques sur pierre et sur bois qui garnissaient les pourtours et les solives de la pièce contiguë à la chapelle ; par les chapiteaux et culs-de-lampe de la chapelle inférieure, et par diverses indications qu’on peut recueillir dans les autres parties de l’hôtel.

Il paraît que la détérioration complète de la plupart de ces ornements, comme l’enlèvement des objets accessoires, ne datent pas d’une époque très-éloignée, puisque nous lisons dans Piganiol de la Force, qui écrivait sa Description de Paris il y a environ cent vingt ans, et encore, mais en abrégé, dans le Dictionnaire historique de la ville de Paris, de Hurtant et Magny, publié en 1779, chez Moutard, libraire-imprimeur, demeurant à l’hôtel de Cluni, ce qui exclut toute supposition d’erreur pour cet article[1] : « Tout ce qui reste entier de remarquable dans cet hôtel, c’est la chapelle qui est au premier étage sur le jardin. Le gothique de l’architecture et de la sculpture en est très-bien travaillé, quoique sans aucun goût pour le dessin[2]. Un pilier rond élevé dans le milieu en soutient la voûte très

  1. Le même article porte : « Le sieur Vincent, imprimeur-libraire, occupe les plus beaux appartements de l’hôtel de Cluny. »

    Il y avait donc à la fois, en 1779, deux grands établissements d’imprimerie et de librairie dans cet hôtel.

  2. Cette observation porte avec elle sa date.