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tance publique le sait bien, et elle n’ignore aucune des nécessités qui viendront l’assaillir ; elle y fera face de son mieux, et dès aujourd’hui elle a décidé en principe l’érection d’un nouvel hôpital sur l’ancienne commune de Ménilmontant, afin de dégager un peu les services démesurément chargés de Saint-Antoine et de La Riboisière ; les terrains sont achetés, mais la bâtisse, l’outillage, le mobilier, sont, pour six cents lits, estimés en moyenne à neuf millions, et l’on n’ose passer outre. De plus, entre Necker, situé sur Vaugirard, et Beaujon, placé au sommet du faubourg Saint-Honoré, il y a un énorme quart de cercle qui n’a aucune maison hospitalière, qui est occupé par une classe de gens pauvres et laborieux.

Là, aux confins des fortifications, existent de vastes terrains qui sont dans des prix abordables ; c’est là qu’on a établi l’asile Chardon-Lagache, les Petits-Ménages et Sainte-Périne. Ne pourrait-on utiliser les fondations abandonnées aujourd’hui d’un grand palais qui devait servir à une Exposition permanente de l’industrie ? Nul emplacement ne serait plus propice, à côté de la Seine, prés du hameau Boileau, desservi par des routes nombreuses, par le chemin de fer de ceinture, par les bateaux-mouches qui volent sur la rivière. Si ces deux hôpitaux pouvaient être promptement construits, ils rendraient un immense service à la population parisienne ; mais ce ne serait pas tout encore, car nous ne posséderions pas une maison exclusivement réservée, comme le Small-pox Hospital de Londres, au traitement de la variole, qui nous prouve parfois qu’il faut toujours compter sérieusement avec elle.

    bles femmes, située rue de Sèvres ; on devait la démolir après l’installation de la maison d’Ivry, et l’on a été trop heureux de l’avoir pour en faire une annexe de la charité. Cette destination n’étant que provisoire, il est probable que nous n’en verrons pas la fin.