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çoive ; il faut, en un mot, et c’est à quoi l’on vise, l’enfermer dans de sages règlements qui ne gênent point sa liberté d’action et lui cacher les lisières avec lesquelles on le conduit dans les voies où il trouvera des subsistances en quantité et en qualité suffisantes. Longtemps avant qu’elles se formulent, on a paré aux difficultés qu’on avait déjà prévues. On peut affirmer que toutes les mesures sont prises d’avance pour que la population ne manque jamais de son pain quotidien. C’est plus qu’un devoir pour les gouvernements, c’est une question de vie ou de mort. En effet que deviendrait l’État, si la capitale d’un pays aussi fortement centralisé que la France n’avait pas chaque jour abondamment de quoi manger ?

Appendice.Le service des Halles est fait actuellement par 538 forts. Les marchandes au petit tas ont diminué dans des proportions considérables, car on n’en a compté que 256 à la fin de 1873 : un arrêté préfectoral a décidé que ce genre de commerce, fort encombrant pour les abords des pavillons, serait supprimé par voie d’extinction des titulaires. Les ventes de 1873 ont été imposantes : 13 853 400 bottes de cresson contenues dans 52 475 paniers ont été criées à la première heure ; 23 627 371 kilogrammes de marée ont été adjugés au prix de 18 393 217 fr. 75 c. et 1 881 058 kilogrammes de poisson d’eau douce ont produit 2 161 033 fr. 75 c. ; l’étranger nous a envoyé 2 196 300 kilogrammes de marée et 1 225 304 kilogrammes de poisson d’eau douce ; la seule Belgique nous a expédié 2 899 118 kilogrammes de moules. Dans la même année, Paris a reçu 507 118 kilogr. et demi d’huîtres, dont 60 863 kilogrammes d’huîtres d’Ostende.

Les beurres apportés aux Halles ont atteint le chiffre de 10 223 867 kilogrammes et ont été payés 31 144 341 fr. 99 c. ; 85 825 kilogrammes de fromages frais, 7 573 774 kilogrammes de fromages secs ont été vendus 3 486 805 fr. 81 c. ; et 222 578 960 œufs ont été adjugés pour la somme de 17 536 293 fr. 16 c. ; cette denrée est de plus en plus recherchée par l’Angleterre qui a étendu son rayon d’achat à de nouveaux départements, tels que le Calvados, la Manche, la Vienne, les Deux-Sèvres et la Charente.

18 285 843 pièces de volaille et de gibier ont paru dans les