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faveur sous un jour si consolant, et si aimable, surtout sous un ministère qui jouit de la réputation d’être tout formé sur le modèle du maître.

Au reste, milord, je demande formellement ici votre approbation, pour rendre publiques les deux lettres que j’ai l’honneur d’adresser à votre seigneurie, et celle que j’écris au général Haldimand. Voici la raison de ma demande : les instances que je ne serais auprès de votre seigneurie, que par un commerce épistolaire, seraient scellées du sceau du secret ; et la loi demande la légalité de la publicité dans mes procédés, pour me ménager, à tout évènement, une ressource légale, pour une satisfaction que tout me fait une loi de poursuivre, et d’obtenir, partout où les lois pourront me l’offrir.

Dans notre conversation du 5e du courant, votre seigneurie eut la bonté de nous faire part, que la loi de l'habeas corpus avait été, depuis mon départ, rétablie à Québec. Tant mieux ; voilà mon premier triomphe : c’est une espèce d’amende honorable, que me fait le général Haldimand, pour l,avoir si longtemps suspendue et violée contre ma personne, afin de m’écraser plus à plaisir.

Votre seigneurie ajouta, que tout était paisible et content à Québec. Je ne balance pas de déclarer hardiment, que ce contentement prétendu est une nouvelle imposition, fait à la bonne