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ai tracé, dans ma lettre, le plan détaillé de gouvernement qui seul peut vous convenir.

Au reste, avant de vous le mettre sous les yeux, j’ai eu soin de placer à la tête des droits nationaux, en vertu de qui vous pouvez le réclamer et de prouver à toute l’Angleterre, jusqu’ici dans l’erreur, que toutes les prérogatives constitutionnelles des Anglais naturels vous étaient dues par le contrat national et social. À la conclusion de ma lettre, je me fais un plaisir de vous communiquer les circonstances qui s’offrent aujourd’hui pour vous faire espérer un heureux changement ; mais cette salutaire résolution dépend de vous. Si vous restez dans une ignoble inaction, sera-t-il surprenant que, tandis que vous ne voulez rien faire pour vous-mêmes, le gouvernement copie cette léthargique apathie pour vos intérêts ? Il est aujourd’hui occupé des affaires de votre province ; mais je ne balance pas de vous avertir d’avance, que, dans le comité établi, il n’est question que du change de l’esclavage qui vous est destiné par le changement du despote et non par la réforme de votre horrible gouvernement. Et comment s’occuperait-on de cette dernière, la seule qui intéresse votre bonheur ? Les despotes, qui semblent ici parler pour vous, ne parlent au fond que pour leur despotisme, qui leur est bien plus cher que votre liberté. Tandis que vous vous tairez, leurs témoignages resteront sans contrepoids en