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Haldimand. Dans ses adresses à Milord Sydney, M. du Calvet débutât par présenter à ce seigneur, le 18 du mois de mars dernier, une requête en vertu de laquelle il réclamait, en forme juridique, un ordre royal à son persécuteur de comparaître à Londres, voie unique pour l’amener sous la juridiction des tribunaux d’Angleterre. Après ce premier pas, le mémoire se trouvant imprimé en entier, il eut l’honneur de le présenter à ce ministre, qui, avec une bonté digne de lui, se chargea personnellement, le 20 du dit même mois de mars, de l’exemple destiné pour Sa Majesté. C’est la variation des réponses ministérielles en conséquence, expliquées dans les lettres suivantes, qui a décidé de leur publication, afin, à tout événement, de ménager à l’opprimé une ressource pour une satisfaction que tout lui fait une devoir de poursuivre partout où les lois pourront la lui offrir.

Si la tyrannie exercée avec une insolente audace à Québec ne trouvait à Londres que des protecteurs, des fauteurs, des coopérateurs de connivence et d’inaction, c’est-à-dire que serait fait de la province de Québec ; cette colonie, opprimée non-seulement dans la personne de M. du Calvet, mais encore d’une foule d’autres, que la même tyrannie a déjà ou exterminée sourdement de dessus la face de la Terre, ou précipités dans l’abîme d’une indigence qui ne peut plus désormais que gémir et souffrir ; cette infortunée colonie, dis-je, serait donc autorisée, par les statuts du contrat social et