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L’esquisse de tant de désastres publics, tracée dans le tissu de ces écrits divers, atteste, foi d’humanité naturelle et nationale, que la province de Québec a été tyrannisée, mais avec des traits si noirs, des caractères si atroces, qu’elle est autorisée par les Lois des nations, de se réclamer de la garantie des Puissances concernées dans le Traité de 1763, qui la remit solennellement, en apanage fixe et décidé, dans les mains de l’Angleterre ; c’est donc au Canada en corps à en appeler au tribunal seul du premier, du plus cher de ces illustres garants, notre Auguste Monarque, intéressé solidairement, par sa gloire, à venger un cours de tyrannies déployées en son nom, par son représentant et contre les sentiments paternels de son âme, vraiment royale ; c’est à cet appel au trône que vont sans doute concourir, d’une voix unanime, tous les Canadiens, une fois rendus à leur liberté naturelle et à eux-mêmes, par le rappel, si généralement proclamé, du gouverneur Haldimand, sous le règne de qui c’était un crime impardonnable d’État de gémir même sous le glaive de la douleur, à moins qu’à la face, non seulement de l’