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législature, ont conspiré à faire revivre ces temps lamentables où l’évangile, c’est-à-dire le code saint et humain de la charité à la main, nos égarés ancêtres égorgeaient religieusement leurs frères ? Heureusement que les Canadiens sont bien éloignés d’être préoccupés du fanatisme de religion : quoique frappés et outrés de l’attentat, ils ont eu la modération et la sagesse de se reposer sur la vigilance et le zèle de leur clergé du soin de veiller lui-même à son existence, présente et future ; la confiance canadienne n’a point été frustrée de son attente.

Le clergé ne s’est point manqué à lui-même ; des adresses[1] publiques, signées par les chefs

  1. Observations adressées à l’honorable Henry Hamilton, président, pour être communiquées, par la Grâce, à tous les honorables membres du Conseil législatif et qu’ils sont priés de prendre en considération.
    Avril 19, 1784

    Les honorables membres du Conseil, assemblées pour procurer à tous les individus de la province tous les avantages de la constitution qui seule, entre toutes les espèces de gouvernements, est le plus grand effet de l’esprit humain, constitution à l’ombre de laquelle on jouit des avantages de la monarchie, de l’aristocratie et de la liberté démocratique, précieuse par conséquent à tous les sujets britanniques et qui ne peut demeurer sans atteinte si les intérêts de toutes les classes ne sont favorisés. C’est en partant de ce principe si cher que je fais les observations suivantes. En conséquence des ordres du très-gracieux souverain qui fait notre bonheur, il s’agit de procurer à la pro-

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