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bunal officiel redemander la liberté, au nom de l’illustre nation qui les a adoptés.

Je conclus, Messieurs, par le témoignage public d’un des plus illustres seigneurs d’Angleterre, (le Lord Sheffield) qui, dans un livre savant et tout patriotique, a mis, d’un seul trait de plume, le dernier sceau de la confirmation à vos espérances et à vos droits. « La sage politique de la législature, dit-il, ne doit pas balancer un moment de gratifier les Canadiens de la forme de gouvernement, assortie à leurs demandes et à leurs goûts, parce que le plus beau titre que l’Angleterre puisse se ménager pour se promettre la conservation de leur pays, réside dans leur contentement et leur satisfaction ; pour placer ce contentement sur une base inébranlable, nous devons adopter pour système, de leur faire un sort civil, plus heureux et plus beau, que les colonies américaines, qui les environnent, ne pourraient leur promettre et leur offrir.»

Tout est dit dans une déclaration si précise et si publique : votre liberté est donc dans vos mains. Il n’est plus question pour vous, que de la demander, comme il convient ; un peuple animé d’aussi beaux, d’aussi grands sentiments que les vôtres, ne peut choisir, de préférence à son émancipation civile, l’infamie de l’esclavage, pour lui et toute sa postérité ; il cesserait d’être lui-même. Le comble de la gloire pour moi, serait de pouvoir réclamer quelque part dans cette heureuse révolution qui est ici

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