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publiques, assorties à tous les genres d’éducation ; les lois, la navigation, les fortifications, etc. pourraient y être développées doctrinalement dans le collège. Je n’ignore pas que les biens des jésuites constituent un apanage destiné à la couronne ; mais le Canada en corps réclame contre cette destination, qui renverse les droits de la province, et est destituée de toute analogie avec la donation primitive de ces fonds. Nos anciens souverains n’avaient entassé tant de seigneuries et tant d’opulence sur la société des jésuites, que sous la redevance de n’en percevoir le produit qu’en vertu de l’éducation de la jeunesse : ces biens restent chargés de cette redevance, hypothéquée à perpétuité sur leur produit ; c’est sur ces mêmes clauses, que la conservation de ces biens a été irrévocablement stipulée à la capitulation de Montréal. À la dissolution de cette société, en France et dans toute l’Europe des souverains, en s’emparant de ses biens, ont rempli l’obligation dont ils étaient chargés par la fondation d’autres collèges, qu’ils ont dotés de leur fiscs royaux. Le meilleur, le plus juste des princes ne voudrait pas s’écarter de si vertueux modèles, et s’enrichir aux dépens de l’instruction de ses sujets.

Onzième article de la réforme

Naturalisation nationale des Canadiens dans toute l’étendue de l’Empire britannique.