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Au reste, cette entrée libre en Canada aux prêtres romains, est le système général adopté aujourd’hui dans toutes les colonies américaines ; cette puissance, jusque dans le berceau de l’enfance de sa souveraineté, a déployé une finesse de politique administratrice : on peut sans honte la copier ici pour modèle. D’ailleurs, il est ici un point qui ne doit pas échapper à la pénétration publique. Une grande partie des nations indiennes est attachée à la communion de Rome : cet attachement les lie en commerce, de préférence, à leurs confrères de religion. Dans la situation piteuse, en matière mercantile, où s’offre aujourd’hui le Canada, il serait bien déplacé de le priver de ce secours, en lui ôtant le pouvoir de détacher de ses prêtres, pour le service des Églises sauvages. L’Amérique ne négligerait pas ce petit soin, à grands profits.

Septième article de la réforme

Réforme de la judicature, par le rétablissement du Conseil supérieur de Québec.

Hélas ! il était si facile de simplifier la justice en Canada, de l’ajuster tout à fait à la française, et de la réduire à une unité, de service égal, et pour le peuple et pour l’État ; au lieu de l’érection de ces hétéroclites tribunaux, il n’y avait rien de plus naturel que de rétablir le Conseil supérieur de Québec, avec ses vingt-quatre conseillers, je dis conseillers, gens de robe, homme