Princeſſe, c’eſt de vous que dépend mon bonheur ;
De mon rang, de mes droits, je ne veux point l’attendre,
Je le demande au nom de l’ardeur la plus tendre,
Venez ; que dans Athène un lien fortuné,
M’aſſure votre cœur.
Seigneur, il ſe joignit à la reconnoiſſance ;
Tout m’invite à vous ſuivre, & nos loix que j’offenſe
Se tairont, ſi ma main ſeul prix de vos exploits
A notre liberté conſerve tous ſes droits,
Qu’aucun tribut enfin n’outrage ma Patrie.
Elle eſt libre, Madame.
Mais, rendant à la Reine un thrône glorieux,
Faut-il avec ſa haine abandonner ces lieux ?
Arrêtez ; c’eſt à moi d’éviter votre vûe,
Théſée, as-tu penſé que la main qui me tuë,
Pût me rendre des biens dont j’aimaſſe à jouir ?
En ce moment où rien ne peut plus m’éblouir,