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En despit de Mars,
Qui ores se baigne
Au sang de l’Espaigne,
Et du fier Germain,
Tremblant sous la main
Du Roy le plus juste,
Qui depuis Auguste
Fut onq’ couronné,
Roy du ciel donné.
Le ciel donc nous face,
Lansac, tant de grâce.
Que le Pere saint.
Jusqu’aux Enfers craint,
Chasse la furie
Dont la seigneurie,
D’un cours effrené
A là trop régné
Dessus les provinces
Aux cœurs des grands Princes.
Si ce grand bien-fait
Par toy nous est fait,
Bellay fera dire
Aux nerfs de sa lyre
Un chant immortel,
Offrant sur l’autel
Sainct à la Mémoire
Ce vœu, pour ta gloire.
C’est que le bon-heur,
Le gain et l’honneur
Tousjours favorise
A ton entreprise,
Et qu’ à ton retour,
Le plus digne Tour
Que ton Prince donne,
Ton col environne.


AU SEIGNEUR ROBERT DE LA HAYE
POUR ESTRENES

Ores, que l’an dispos,
Qui tourne sans repos