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L’ÉGYPTE ET LE CANAL DE SUEZ.

Pour le gouvernement ottoman, en effet, « la possession de l’Égypte n’est pas seulement une question d’une importance exceptionnelle, c’est une question capitale, une question vitale.

    mouvement de générosité de l’Anglais. Celui-ci parti, le Grec se jette sur l’enfant et veut lui arracher les deux schellings ; le petit résiste ; le Grec le frappe d’un coup de couteau et le tue.

    « Cela se passait en plein jour. La foule se tenait à distance ; mais elle était émue, indignée. Le Grec, après avoir pris la pièce de monnaie du pauvre petit mort, s’en va, et rentre dans sa maison, un chenil, au fond d’un quartier perdu.

    « Surviennent quelques cawas. On leur explique le crime. L’un des soldats prend l’enfant dans ses bras et l’emporte. Les autres restent pour obtenir des indications sur le meurtrier et sur le lieu de sa retraite. Silence général. Alors un Italien ayant l’apparence d’un ouvrier, se risque, et dit que si les cawas répondent de lui, il les conduira à l’endroit où il suppose que l’assassin a dû se réfugier. Les cawas acceptent.

    « L’Italien les dirige sans hésitation. Au bout de vingt minutes de marches et de contre-marches à travers des ruelles désertes, il leur montre une masure isolée et leur dit : C’est là.

    « Les cawas s’avancent. Un homme paraît : c’est l’assassin. Il a un fusil à la main. Sans attendre ni sommation, ni attaque, il ajuste, fait feu et étend un cawas