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tenant, il mettait le cap sur le Spitzberg, Mais les envolées du Patrie, glissant rapidement dans l’air calme, étaient d’autre envergure que celles du navire se traînant à la surface de la mer. Une heure après, ce dernier n’était plus qu’un petit point sur l’eau bleue. Mistress Elliot lui donna un dernier regard et allait reprendre ses méditations, lorsque grelotta la sonnerie d’appel du T. S. F.

Et sur la petite bande bleue qui se déroulait, Georges Durtal traduisit au fur et à mesure la phrase d’adieu qui traversait l’espace :

« L’équipage et le commandant de I’Étoile-Polaire aux vaillants passagers du Patrie et à leurs admirables compagnes de danger, salut profondément respectueux et souhaits enthousiastes.

« Serons à toute heure dans l’attente de nouvelles. Hurrah ! »

Willy Harris.

La réponse fut aussitôt envoyée et son texte marquait clairement l’intervention de la pieuse mistress Elliot dans la rédaction :

« Remerciements à tous. Plus que jamais nous sommes dans la main du Tout-Puissant. Priez qu’il ne rompe point le fil invisible qui nous rattache à vous.

Elliot.

À cinq heures du soir, dans le nord-ouest, appa-