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— Messieurs, préparons-nous ! Le moment approche.

— Espérons quand même ! s’écria Henri : Je crois aux miracles !… Et puis Lakdar est là !

— Dieu seul est grand ! murmura encore l’Arabe.

Et il s’éloigna pensif.

Ah ! ce premier coup de canon, comme ils l’attendirent, anxieux, frémissants !

Pas un d’entre eux ne put fermer l’œil de la nuit.

Le jour se Leva et les trouva tous éveillés.

— Ce sera sans doute pour aujourd’hui, dit Henri. Soudain, comme une réponse, un coup de canon retentit, puis un autre, puis vingt autres, soulignés du crépitement lointain de la fusillade, pareil au bruissement d’une innombrable armée d’insectes.

L’armée française, couverte par les canons de la flotte, débarquait sur la presqu’île de Sidi-Ferruch, et se disposait à livrer la bataille de Staoueli.