Page:Doyle Souvenirs de Sherlock Holmes.djvu/178

Cette page a été validée par deux contributeurs.

probablement exigée d’elle. Au milieu de leur entretien, la femme de chambre accourt annoncer que Monsieur est revenu ; ne doutant pas que son mari n’aille droit au cottage, elle fait sortir les habitants par la porte de derrière et ils se cachent dans ce bosquet de sapins, dont il a été fait mention. Ainsi s’explique qu’il ait trouvé la maison vide. Je serais très surpris toutefois qu’elle fût abandonnée pour de bon. Que pensez-vous de mon raisonnement ?

— Ce n’est qu’une conjecture !

— Mais une conjecture qui explique au moins tous les faits. S’il s’en présente de nouveaux qui ne cadrent plus, il sera temps de la modifier. Pour le moment nous n’avons plus rien à faire qu’à attendre des nouvelles de notre ami de Norbury.

Nous n’eûmes pas à attendre bien longtemps. Elles arrivèrent au moment où nous venions de prendre le thé. « Cottage toujours habité », disait ce télégramme. « Ai encore vu le visage à la fenêtre. Vous attends train de sept heures, ne ferai rien avant votre arrivée. »

En descendant de wagon, nous trouvâmes notre homme sur le quai et, malgré le mauvais éclairage de la gare, nous pûmes constater qu’il était très pâle et très agité.

— Ils sont toujours là, monsieur Holmes, dit-il en lui posant la main sur le bras. En venant, j’ai