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tai en haut et là aussi je trouvai deux pièces vides et désertes. Il n’y avait pas une âme dans toute la maison. Les meubles et les gravures accrochées au mur étaient des plus communs et vulgaires, excepté dans la chambre à la fenêtre de laquelle j’avais vu l’étrange visage. Celle-ci était confortable, élégante même, et tous mes soupçons se transformèrent en rage lorsque j’aperçus sur la cheminée une photographie en pied de ma femme que j’avais fait faire trois mois auparavant.

« Je restai assez longtemps pour m’assurer que la maison était absolument déserte. Enfin je sortis avec un gros poids sur le cœur. Ma femme vint au-devant de moi dans le vestibule quand je rentrai, mais j’étais trop meurtri et trop en colère pour pouvoir parler ; faisant un détour pour l’éviter, j’entrai directement dans mon bureau. Elle m’y suivit, avant que je n’eusse le temps de fermer la porte.

« — Je suis fâchée d’avoir manqué à ma promesse, Jack, dit-elle ; mais si vous saviez tout, je suis sûre que vous me pardonneriez.

« — Dites-moi tout, alors.

« — Je ne peux pas, Jack, je ne peux pas ! s’écria-t-elle.

« — Jusqu’à ce que vous me disiez qui demeure dans ce cottage et à qui vous avez donné cette photographie, il ne peut plus y avoir rien de com-