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Ayant examiné son butin, ayant reconnu sa très grande valeur, il le cacha dans ce qu’il pensait être l’endroit le plus sûr, avec l’intention de l’y reprendre dans un jour ou deux et de le porter soit à l’ambassade de France, soit partout ailleurs où il croirait pouvoir en obtenir un prix considérable. Alors se produisit votre retour inopiné. Lui, sans avertissement préalable, fut expulsé de sa chambre, et, depuis lors, il y eut toujours là au moins deux personnes pour l’empêcher de reprendre son trésor ; il y avait vraiment de quoi le rendre fou. Enfin, il crut voir une occasion ; il tenta de s’introduire furtivement ; mais il fut contrarié par votre insomnie. Vous devez vous rappeler que vous n’aviez pas bu votre potion ordinaire ce soir-là ?

— Oui, je me le rappelle.

— Je suppose qu’il avait pris ses précautions pour rendre ce breuvage efficace et qu’il comptait que vous seriez profondément endormi. Je devinai qu’il renouvellerait sa tentative dès qu’il pourrait le faire avec sécurité : votre départ lui procurait l’occasion qu’il cherchait. Je fis rester miss Harrisson toute la journée dans votre chambre, afin qu’il ne pût pas nous devancer ; puis, lui ayant donné tout lieu de croire qu’il n’y avait plus de danger, je me mis en faction comme je vous l’ai dit. Je savais déjà que les papiers étaient probablement dans la chambre ; mais je ne