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meurs d’envie d’apprendre comment vous l’avez découvert et où il se trouvait !

Sherlock Holmes avala une tasse de café et se servit une ration d’œufs. Enfin, rassasié, il se leva, alluma sa pipe et s’installa commodément dans son fauteuil.

— Je vais vous dire ce que j’ai fait d’abord et ensuite pourquoi je l’ai fait.

Après vous avoir quittés, à la station, j’allai faire une délicieuse promenade à travers cet admirable pays du Surrey, jusqu’à un joli petit village qui s’appelle Ripley, où je pris mon thé dans une auberge ; j’eus la précaution de remplir ma gourde et de mettre dans ma poche un paquet de sandwiches. Je restai là jusqu’au soir ; puis je repartis pour Woking. Le soleil venait de se coucher lorsque je me trouvai sur le chemin qui longe Briarbrae.

J’attendis que la route fût déserte (elle ne doit jamais être bien fréquentée) et j’entrai, par-dessus la barrière, dans la propriété.

— La porte était certainement ouverte, s’écria Phelps.

— Oui ; mais j’ai une manière spéciale de procéder. Je choisis l’endroit où se dressent les trois sapins et, grâce à ce rideau, je m’avançai, sans le moindre danger d’être aperçu de la maison ; je me blottis au milieu des buissons et, me traînant de l’un à l’autre, — voyez plutôt l’état