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celui-ci, tout fier d’être revenu à la santé, tout heureux de la perspective d’agir, déjeuna avec nous dans la salle à manger.

Holmes nous réservait une surprise encore plus étonnante ; car, après nous avoir accompagnés à la station et nous avoir mis en wagon, il annonça tranquillement que, pour son compte, il n’avait pas l’intention de quitter Woking.

— Il y a encore un ou deux petits détails que je désirerais approfondir avant de m’en aller. Votre absence, monsieur Phelps, me servira même à certains égards. Watson, quand vous arriverez à Londres, vous m’obligerez en vous faisant conduire tout de suite avec notre ami à mon appartement de Baker Street, et en ne quittant pas votre hôte que je ne vous aie revus. Il est bien heureux que vous soyez de vieux camarades d’école, vous devez avoir beaucoup de choses à vous dire. M. Phelps peut, pour cette nuit, s’installer chez moi dans la chambre d’ami. Je vous rejoindrai demain matin à temps pour déjeuner, il y a un train qui m’amènera à huit heures à Waterloo.

— Mais, et notre enquête à Londres ? demanda Phelps avec inquiétude.

— Nous nous en occuperons demain. J’estime que, pour le moment, je serai plus utile ici.

— Vous pouvez leur dire à Briarbrae que j’espère être de retour demain soir, cria Phelps,