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UNE MOMIE QUI RESSUSCITE

Il frotta une allumette et alluma le feu.

Bellingham assis, le regarda, sa figure bouffie reflétant l’étonnement et la colère.

— Eh bien ! vous faites vraiment comme chez vous, dit-il.

Smith s’assit sans aucun embarras et plaçant sa montre sur la table, tira son pistolet, l’arma et l’appuya sur sa cuisse.

Il tira alors le long couteau d’amputation de son ami et le jeta en face de Bellingham.

— Maintenant, dit-il, à l’ouvrage ! Découpez la momie….

— Ah ! c’est cela, dit Bellingham d’un air moqueur.

— Oui, c’est cela. On m’a dit que la loi ne pouvait rien contre vous. Mais j’ai une loi qui va redresser les choses. Si dans cinq minutes, vous ne vous êtes pas mis à l’œuvre, je jure, par le Dieu qui m’a créé, que je vous envoie une balle dans la tête…

— Vous m’assassineriez ?

Bellingham s’était levé.

Son visage était couleur de mastic.

— Oui !

— Et pourquoi ?

— Pour mettre fin à vos méfaits. Il y a une minute de passée…

— Mais qu’ai-je fait ?

— Je le sais, et vous le savez.