Page:Doyle - Une momie qui ressuscite.djvu/66

Cette page a été validée par deux contributeurs.
66
UNE MOMIE QUI RESSUSCITE

Peterson avait été l’ami intime de Francis, le frère aîné de Smith, et comme il était célibataire, très à son aise, qu’il possédait bonne cave et meilleure bibliothèque, sa maison était un but agréable pour un homme qui avait besoin d’une promenade.

Deux fois par semaine donc, l’étudiant en médecine s’élançait sur la route sombre dans la campagne, passait une heure agréable dans le bureau confortable de Peterson, à discuter en face d’un verre de vieux porto, les commérages de l’Université ou les derniers progrès de la chirurgie.

Le jour qui suivit son entrevue avec Monkhouse Lee, Smith ferma ses livres, à huit heures et quart, heure où il avait l’habitude de partir pour se rendre chez son ami.

Au moment de quitter sa chambre, cependant, son regard tomba par hasard sur un des livres que Bellingham lui avait prêtés, et sa conscience lui reprocha de ne l’avoir pas encore rendu.

Quelque répulsif que fût l’individu, il ne fallait pas être impoli avec lui.

Prenant le livre, il descendit l’escalier et frappa à la porte de son voisin.

Il ne reçut point de réponse, mais tournant le bouton, il trouva que la porte n’était point fermée à clef.

Satisfait de l’idée d’éviter une entrevue, il