Page:Doyle - Une momie qui ressuscite.djvu/243

Cette page a été validée par deux contributeurs.
243
LES PROPOS DU CHIRURGIEN

Il fit un admirable mémoire sur les symptômes qu’il constatait en lui ; il étudia les changements causés par le mal chez le patient plus complètement qu’ils ne l’avaient jamais été.

Lorsque la ptose devint aiguë, il tenait sa paupière relevée avec sa main pendant qu’il écrivait.

Puis, lorsqu’il ne put plus commander à ses muscles pour écrire, il dicta à sa garde-malade.

C’est ainsi que mourut en odeur de science, James Walter à quarante-cinq ans.

Le pauvre vieux Walter était très amateur de chirurgie expérimentale, et il ouvrit des voies nouvelles en différentes directions.

Entre nous, on aurait pu en ouvrir quelques autres par la suite, mais il fit de son mieux pour ses malades.

Vous connaissez Mac Namara, n’est-ce pas ? Il porte toujours les cheveux longs. Il fait croire que cela vient de ses goûts artistiques, mais, en réalité, c’est pour cacher qu’il lui manque une oreille. Walker lui en a enlevé une, mais il ne faut pas dire à Mac que je vous l’ai dit.

Voici ce qui se passa.

Walker avait une idée sur la portio dura, le moteur de la face, comme vous savez, et il pensait que sa paralysie provenait d’un trouble dans la circulation du sang. Tout ce qui contrebalancerait ce trouble, pourrait, pensait-il, y remédier. Nous avions dans les salles un cas très rebelle