Page:Doyle - Une momie qui ressuscite.djvu/227

Cette page a été validée par deux contributeurs.
227
LES MÉDECINS DE HOYLAND


V


Un soir d’hiver, au moment où il se levait de dîner solitaire, un domestique arriva à cheval de chez le squire Faircastle, l’homme le plus riche du district, pour lui dire que miss Faircastle s’était ébouillantée la main, et qu’on avait besoin du secours immédiat d’un médecin.

Le domestique avait couru chez la doctoresse, car il importait peu au squire qui viendrait pourvu qu’on vint vite.

Le Dr. Ripley s’élança hors de son cabinet, décidé à ne pas permettre qu’elle pénétrât dans cette forteresse qui lui appartenait, si une course rapide de sa part pouvait l’empêcher.

Il n’attendit même pas que ses lanternes fussent allumées.

Il sauta dans son cabriolet et partit avec toute la rapidité que ses chevaux lui permettaient.

Il habitait plus près de la maison du squire qu’elle, et il était convaincu qu’il arriverait bon premier.

Et il en eut été ainsi sans un de ces caprices du hasard qui embrouillent toujours les affaires de ce monde et confondent les prophètes.