Page:Doyle - Une momie qui ressuscite.djvu/219

Cette page a été validée par deux contributeurs.
219
LES MÉDECINS DE HOYLAND

Cela les mettrait sur un pied différent et dérangerait ces longues soirées de conversations scientifiques qu’il se promettait.

D’un autre côté, il y avait beaucoup de choses dans ce cabinet qui lui plaisaient.

Des instruments compliqués, que l’on voit plus souvent dans les hôpitaux que dans les maisons particulières des médecins, étaient disséminés çà et là.

Un sphygmographe était placé sur une table, et une machine ressemblant à un gazomètre, nouvelle pour le Dr. Ripley, dissimulée dans un coin.

Une bibliothèque remplie de gros volumes en français et en allemand, brochés pour la plupart, de couleurs qui variaient de la coquille au jaune d’un œuf de canard, attira ses regards et il était très absorbé, à regarder leurs titres lorsque la porte s’ouvrit tout à coup derrière lui.

Se retournant, il se trouva face à face avec une petite femme dont la figure n’était remarquable que par une paire d’yeux malicieux, gais, d’un bleu qui avait deux ombres trop vertes.

Elle tenait un pince-nez dans sa main gauche et la carte du docteur dans la droite.

— Comment vous portez-vous, docteur Ripley ? dit-elle.

— Comment allez-vous, madame ? répondit le visiteur. Votre mari est peut-être sorti ?

— Je ne suis pas mariée, dit-elle simplement.