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LE FIASCO DE LOS AMIGOS

Nous autres, les trois praticiens, nous nous regardâmes.

Peter Stulpnagel souriait pensivement.

— Je pense qu’une seconde décharge fera l’affaire, dis-je.

On rétablit de nouveau la liaison des fils, et de nouveau, Duncan Warner bondit sur sa chaise et poussa un cri.

Certes, si ce n’était qu’il était resté sur sa chaise, aucun de nous n’aurait pu le reconnaître.

Ses cheveux et sa barbe avaient été éparpillés en un instant, et la chambre avait l’air d’une boutique de barbier un samedi soir.

Le condamné était assis là, ses yeux brillants, sa peau reflétant une santé parfaite, le crâne chauve comme un fromage de Hollande, son menton sans aucune trace d’affaissement.

Il commença par remuer un bras, d’abord lentement et avec quelque appréhension, puis avec plus de confiance.

— Voilà, dit-il, ce qui va embarrasser la moitié des médecins du versant du Pacifique. Ce membre est aussi bon que s’il était neuf, aussi frais qu’une baguette de noyer.

— Vous sentez vous tout à fait bien, dit le vieil Allemand.

— Je ne me suis jamais senti mieux de ma vie, dit gaiement Duncan Werner.

La situation était pénible.