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UNE MOMIE QUI RESSUSCITE

la plupart de ses collègues n’avaient pas cessé de le considérer comme un célibataire.

Mrs. Esdailes et quelques autres personnes auraient pu parler, mais leur champ de bavardages était limité, car elles ne pouvaient que vaguement deviner la cause de cette séparation soudaine.

Le professeur était aussi ponctuel qu’à l’ordinaire à ses cours, et aussi zélé à s’occuper des travaux de laboratoire de ceux qui étudiaient sous sa direction.

Ses propres recherches furent poussées avec une énergie fébrile.

Ce n’était pas une chose extraordinaire pour ses serviteurs, lorsqu’ils descendaient le matin, d’entendre le crissement de sa plume infatigable sur le papier, ou de le rencontrer dans son escalier, montant à sa chambre, grisonnant et silencieux.

En vain, ses amis lui affirmaient-ils qu’une telle vie allait ruiner sa santé.

Il augmenta ses heures de travail jusqu’à ce que la nuit et le jour ne fussent plus qu’une longue tâche ininterrompue.

Graduellement, sous cette discipline, un changement s’opéra dans ses traits.

Toujours maigres, ils devinrent plus aigus, plus prononcés.