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n’existe pas. Avez-vous lu les journaux de ce soir ?

— Non.

— Ils donnent un compte rendu assez exact de l’affaire, et ils ne mentionnent pas la découverte de la bague de femme qui est tombée par terre quand on a soulevé le cadavre. Il vaut mieux qu’il en soit ainsi.

— Pourquoi ?

— Lisez cette annonce, répondit-il. Dès notre retour ce matin j’ai envoyé la pareille à chacun des journaux de Londres. »

Il me tendit le journal et je regardai à l’endroit indiqué. C’était la première annonce de la colonne réservée aux objets perdus ; elle était rédigée en ces termes : « Il a été trouvé ce matin dans Brixton Road, à moitié chemin entre la taverne du Cœur d’Argent et Holland Grove, un anneau de mariage en or uni. – S’adresser à M. le docteur Watson, 221 bis, Baker Street, entre huit et neuf heures du soir. »

« Pardonnez-moi de m’être servi de votre nom, dit-il. Si j’avais mis le mien, quelques-uns de ces idiots l’auraient remarqué et auraient voulu se mêler de la chose. »

— Vous avez eu raison, répondis-je, mais supposez que ce quelqu’un se présente, je n’ai pas de bague.

— Si fait, reprit-il en m’en tendant une. Voici qui fera très bien l’affaire ; c’est presque un fac-simile.