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connaissez de l’affaire. Pouvez-vous nommer l’assassin ?

— Je suis forcé de reconnaître que Gregson a raison, monsieur, remarqua Lestrade. Nous avons fait de notre mieux tous les deux et tous les deux nous avons échoué. Depuis que je suis là vous avez plus d’une fois constaté que vous avez toutes les preuves dont vous avez besoin, Voue n’allez pas les garder pour vous plus longtemps ?

— Le moindre retard apporté dans l’arrestation de l’assassin, observai-je, à mon tour, pourrait lui donner le temps de perpétrer de nouveaux crimes. »

Ainsi pressé de tous côtés, Holmes sembla hésiter. Il continua à arpenter la chambre, la tête inclinée sur la poitrine et les sourcils froncés, ainsi qu’il avait l’habitude de le faire lorsqu’il réfléchissait.

« Il n’y aura plus de crimes commis, dit-il enfin, en s’arrêtant brusquement et en nous dévisageant. Vous pouvez compter là-dessus. Vous m’avez demandé si je savais le nom de l’assassin ? Oui, je le sais. Le fait seul de connaître son nom est peu de chose comparé à la difficulté de l’arrêter. Je compte toutefois y arriver avant peu. J’ai bon espoir de réussir, grâce à mes procédés particuliers ; mais c’est une chose qui demande beaucoup de tact, car nous avons affaire à un homme rusé et capable de tout, doublé, comme je l’ai expérimenté à mes dépens, par un autre aussi habile que lui. Tant que