Page:Doyle - Un crime étrange.djvu/102

Cette page a été validée par deux contributeurs.

sur l’affaire, observa Holmes. Auriez-vous la complaisance de nous dire tout ce que vous avez vu et fait ?

— Volontiers, répondit Lestrade en s’asseyant. Je dois avouer que j’étais convaincu de la complicité de Stangerson dans le meurtre de Drebber, avant que ce nouvel incident soit venu me prouver mon erreur. Avec cette idée fixe, je me mis à la recherche du secrétaire. On les avait vus ensemble, son maître et lui, vers huit heures et demie dans la soirée du 3 à la station d’Euston. À deux heures du matin, Drebber était trouvé mort dans la maison de Brixton Road : le point important était donc de connaître l’emploi du temps de Stangerson entre huit heures et demie et l’heure du crime et de savoir ensuite ce qu’il était devenu. Je télégraphiai à Liverpool en donnant le signalement de l’homme et en recommandant d’exercer une surveillance sur les paquebots américains. Puis, je me mis à travailler de mon côté, explorant tous les hôtels et toutes les maisons meublées qui se trouvent dans le voisinage de la station d’Euston. Car je supposais que si, contrairement à mes prévisions, Drebber et son compagnon s’étaient séparés à un moment donné, ce dernier avait dû passer la nuit quelque part dans les environs pour revenir ensuite rôder aux abords de la gare dans la matinée du lendemain.

— Ils avaient probablement convenu d’un rendez-vous,