Page:Doyle - Sherlock Holmes triomphe.djvu/61

Cette page a été validée par deux contributeurs.

ment du jour. Holmes acheta le journal et, tout en mangeant, le parcourut avidement, mais avec des sourires à certains passages.

— Ça va bien, Watson, dit-il, écoutez ceci : « Nous sommes heureux de faire connaître à nos lecteurs que les opinions les plus autorisées sont unanimes pour établir le mobile de cette affaire, car M. Lestrade, un de nos détectives les plus expérimentés de Scotland Yard, ainsi que M. Sherlock Holmes, l’expert bien connu, estiment tous les deux que les incidents qui se sont terminés d’une manière si tragique, sont l’œuvre d’un fou et non d’un criminel avéré. Aucune autre explication ne pourrait être donnée de faits semblables. » La presse, voyez-vous, Watson, est un instrument remarquable quand on sait s’en servir. Et maintenant, si vous le voulez bien, nous allons aller à Kensington voir ce que le directeur de Harding et frères pourra nous raconter.

Le fondateur du magasin était un homme de petite taille, à l’allure vive, vêtu avec le plus grand soin. Il avait les idées très nettes et la langue bien pendue.