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— Cette circonstance va à l’encontre de l’hypothèse que l’homme qui les a détruits a été poussé à cet acte par la haine de Napoléon en général. Si l’on considère le nombre immense de statues de Napoléon qui existent à Londres, il est impossible de supposer que c’est par une simple coïncidence que cet homme a mis en pièces trois spécimens du même buste.

— Je suis entièrement de votre avis, dit Lestrade. D’un autre côté, Moïse Hudson est le seul marchand d’objets d’art de ce quartier de Londres, et ce sont les seuls bustes de Napoléon qu’il ait eus en magasin depuis plusieurs années. Ainsi donc, bien qu’il existe à Londres, comme vous le dites, des centaines d’autres statues du grand homme, il est à présumer que celles qui ont été brisées sont les seules dans ce quartier. Dans ces conditions, il est tout naturel qu’un fanatique habitant de ce côté-ci ait commencé par elles. Qu’en pensez-vous, docteur Watson ?

— Il n’y a pas de limites à établir aux actes d’un fou ! répondis-je. « L’idée fixe », comme l’appellent les psychologues français, a pour