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« — Voici mon testament fit-il, et je vous prierai de lui donner la forme légale. Je vais m’asseoir ici pendant ce temps-là. » Je me mis moi-même à le copier, et vous imaginerez mon étonnement quand je vis qu’à part quelques legs, il me laissait toute sa fortune. C’était un petit homme très bizarre, aux yeux de furet, aux cils blancs ; quand je le regardai je vis que ses yeux très vifs m’examinaient avec une expression particulièrement maligne. Je ne pouvais en croire mes sens en lisant les termes de son testament, mais il m’expliqua qu’il était célibataire, n’avait que des parents éloignés ; qu’il avait connu mon père et ma mère dans sa jeunesse, avait toujours entendu dire que j’étais un jeune homme très méritant, et que, dans ces conditions, il serait heureux de voir sa fortune tomber dans des mains qui en seraient dignes. Je balbutiai des remerciements. Le testament fut bientôt terminé, signé en présence de mon clerc. Le voici sur ce papier bleu, et, comme je vous l’ai expliqué, ces feuillets en sont le brouillon. M. Jonas Oldacre m’informa ensuite qu’il avait un grand