Page:Doyle - Résurrection de Sherlock Holmes.djvu/267

Cette page a été validée par deux contributeurs.

tout arranger dans la nuit du surlendemain. Quand je revins au rendez-vous, il était aux trois quarts ivre et d’humeur massacrante ; nous nous assîmes, bûmes et causâmes du passé. Plus il buvait, plus son regard devenait menaçant. Je remarquai le harpon posé sur le râtelier et je pensai que le moment viendrait peut-être où je serais dans la nécessité de m’en servir. Enfin sa fureur éclata. Tout en jurant, il marcha sur moi, tenant à la main un long coutelas ; mais, avant qu’il pût le tirer de sa gaine, je l’avais transpercé d’un coup de harpon. Ciel ! quel cri il poussa ! Sa figure me poursuit depuis lors dans mon sommeil. Je restai là, cloué, tandis que son sang coulait de tous côtés. J’écoutai ; on n’entendait dehors aucun bruit. Je m’armai de courage, regardai autour de moi et aperçus la boîte en fer-blanc sur une étagère. J’y avais autant de droits que lui, je la pris et m’enfuis hors de la cabine. Comme un imbécile, j’ai laissé ma blague à tabac sur la table !

Mais voici la partie la plus étrange de mon histoire. À peine étais-je sorti que j’entendis