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à ce moment qu’il s’était jeté ou qu’il était tombé par-dessus bord au milieu de la tempête. Un seul homme savait ce qui lui était arrivé, et c’était moi, moi qui avais vu le capitaine lui attacher les pieds et le jeter à la mer, tandis que je faisais mon quart pendant une nuit des plus noires, deux jours avant d’apercevoir les phares des Shetland. Je gardai mon secret pour moi, attendant les événements. Quand nous fûmes revenus en Écosse, il n’en était plus question et on n’en parla plus. Un étranger était mort par accident, toute enquête était inutile ! Peu de temps après, Peter Carey abandonna le navire et je passai de longues années avant de découvrir sa retraite ; j’avais compris qu’il avait commis le crime pour s’approprier le contenu de la boîte en fer-blanc et je pensai qu’il paierait cher mon silence.

Un marin, qui l’avait rencontré à Londres, me donna son adresse et aussitôt j’allai le voir pour lui tirer de l’argent. La première nuit, il fut très raisonnable et se montra décidé à me donner une somme suffisante pour me permettre de vivre désormais en repos. Nous devions