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fîmes quelques kilomètres en voiture à travers les bois, restes de ces grandes forêts, qui permirent de résister si longtemps aux invasions des Saxons et furent comme une digue qui s’opposa pendant soixante années à ce torrent impétueux. De nombreux espaces furent défrichés, car on y découvrit les premières mines de fer du pays et l’on dut se servir des arbres pour la fonte du métal. Depuis que les pays du Nord ont accaparé cette industrie, il ne reste plus dans le pays que de larges crevasses, vestiges des travaux du passé. Au milieu d’une clairière, située au sommet d’une colline verdoyante, avait été construite une maison en pierres, longue et basse. On y accédait par une avenue qui serpentait à travers champs. Plus près de la route, et entourée de trois côtés par les bosquets, se trouvait une petite construction dont la fenêtre et la porte s’offraient à nos yeux. C’était là le théâtre du crime.

Stanley Hopkins nous conduisit alors à la maison, où il nous présenta à la veuve de la victime, une femme à cheveux gris, à l’œil hagard, maigre, le visage ridé, ayant encore