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ture munie d’ailes. Donc si l’assassin a des pieds, il a dû forcément laisser des traces qui doivent être retrouvées, si l’on procède scientifiquement. Il est difficile d’admettre que, dans cette pièce remplie de sang, vous n’ayez pu trouver une empreinte quelconque capable de nous guider. Il m’a semblé, à la lecture de l’enquête, que certains objets n’ont pas attiré votre attention.

Le jeune inspecteur fit la grimace à cette observation de mon ami.

— J’ai eu bien tort de ne pas vous prier de venir dès le commencement ; il est trop tard maintenant. En effet, il y avait dans la pièce plusieurs objets qui auraient dû attirer mon attention, et notamment le harpon qui avait servi au crime. On l’avait pris à un râtelier fixé au mur, où deux autres étaient encore accrochés, laissant la place vide du troisième. Sur leur manche était gravée l’inscription : « SS — la Licorne — Dundee. » Cela paraît démontrer que le crime a été commis dans un moment de colère et que l’assassin s’est servi de la première arme qui lui est tombée sous la main. Cette cir-